EDITO – Septembre 2023

La récente hausse des taux d’intérêts orchestrée par les banques centrales pour tenter de réguler l’inflation apporte son lot de bonnes et mauvaises nouvelles.

Si les épargnants sont plutôt satisfaits de voir leur épargne accumulée durant la période du COVID – 21 se valoriser à des taux redevenus attractifs (3 % et plus), le marché immobilier s’est littéralement retourné et faute d’acquéreurs et de banques généreuses, est en train de fléchir. Les parts de SCI et de SCPI (« l’immobilier papier ») sont également concernées et voient leurs valorisations chuter pour la première fois depuis trois décennies.

Les comptes à terme (CAT), oubliés depuis de nombreuses années, font leur grand retour et nos chers banquiers proposent des performances actuelles de 3 à 4 % par an contre 0.1 % il y a à peine deux ans ! La trésorerie des entreprises florissantes en profite ; de même l’épargne des particuliers qui commence à bénéficier de cette aubaine.

Cette situation peut-elle cependant durer ?

L’impact négatif sur les taux d’emprunt (passés de 1 à 4 %) plombe le marché immobilier, l’inflation semble contenue autour de 5 % mais ne baisse plus, les pays industrialisés sont tous surendettés et voient donc les intérêts de leurs dettes augmenter significativement. Le BTP par ricochet souffre également, sans compter la hausse des matières premières…

Il semblerait donc raisonnable que les banques centrales s’entendent et cessent leur politique monétaire restrictive pour permettre aux taux d’intérêts de retrouver des niveaux corrects (2 %) au cours de l’année 2024. Les marchés financiers sont pour le moment accommodants et réalisent de belles performances en 2023 (+ 12.71 % pour le CAC 40 au 01/09/2023, + 12.89 % pour l’Euro Stoxx,    + 34.06 % pour le Nasdaq, + 25.35 % pour le Nikkei…).

La Chine est en difficultés, les BRICS s’émancipent, les USA restent solides, la zone euro flirte avec l’équilibre : le retour à une croissance mondiale ferme et durable est souhaité.

(Achevé de rédiger le 6/09/2023)