EDITO – Janvier 2023

Nous vous souhaitons tout d’abord une très belle année 2023, emplie de joies, bonheur et santé.

L’année 2022 fut tumultueuse : l’inflation a fait son grand retour, portée tout au long de l’année par la hausse des produits énergétiques, elle-même entretenue par cette triste guerre entre l’Ukraine et la Russie.

Les banques centrales (FED et BCE en tête) n’ont pas eu d’autres choix que de remonter drastiquement les taux d’intérêts qui ont triplé en un an pour tenter de faire pression sur les prix.

La pénurie de production chinoise a également impacté de nombreux secteurs ; le composant électronique est devenu une denrée rare, « l’usine du monde » cherchant à lutter pour un COVID 0.

L’année passée s’est ainsi classiquement achevée sur une nette baisse des indices boursiers mondiaux.

Cependant, les éléments macro-économiques passés peuvent également à terme, comme nous l’avons évoqué, contribuer à améliorer la situation financière des pays concernés.

La hausse des taux d’intérêts par exemple a lourdement affecté les masses obligataires en 2022, pourtant réputées plus prudentes que les marchés actions. Une obligation délivrant 1 % n’avait plus de valeur face aux taux pratiqués en cours d’année (autour de 3 % en Europe).

Pour autant, cette hausse rapide et continue des taux d’intérêts en 2022, orchestrée par les banques centrales pour réguler l’inflation galopante, apporte déjà des éléments favorables notamment aux ménages français : le taux du Livret A et du Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) devrait grimper à 3 % en février prochain (contre 1 % un an plus tôt), le Livret d’Epargne Populaire (LEP), destiné aux ménages modestes pourrait atteindre près de 6 % l’an ! Les quelques 500 milliards d’euros déposés par les Français sur ces livrets sont destinés à financer le logement social, l’économie sociale et solidaire ou encore les économies d’énergies dans les logements.

Avec une inflation maintenue en France à 5.9 % en décembre, l’équilibre, certes encore fragile, s’installe peu à peu entre taux d’intérêts et inflation.

Le taux d’usure, taux maximum auquel nous pouvons emprunter, fixé par la Banque de France tous les 3 mois, est dorénavant et temporairement actualisé tous les mois, permettant aux ménages d’accéder plus aisément à l’emprunt.

Pour la première fois en 20 ans, les fonds euros des contrats d’assurance vie voient eux aussi leurs rendements 2022 s’apprécier et l’AFER, principale association d’épargnants, vient d’annoncer un taux de + 2.01 % net de frais de gestion (contre + 1.70 % en 2021).

Même si de nombreuses problématiques persistent, ces premiers signes favorables permettent de débuter cette nouvelle année dans de meilleures conditions et ce n’est ni le marché du travail qui reste vigoureux (baisse du chômage en 2022 de 0.6 % en zone euro), ni les marchés financiers en hausse de plus de 9 % pour l’Euro Stoxx 50 depuis le 01/01/2023, qui nous feront douter pour le moment.

Excellente année, Bruneau MARTI (achevé de rédiger le 13/01/2023).