L’année 2019 est assez étrange : les évènements et perspectives ne sont guère rassurants et pourtant les indices boursiers ont fortement progressé.
Le CAC 40 affiche + 17.72 % depuis le début de l’année, le Dow Jones + 13.57 %, le Nasdaq + 19.74 % et le Dax + 15.42 %.
La courbe des taux s’est inversée aux USA et RU, ce qui en général, selon les statistiques, est signe annonciateur d’une prochaine récession ; il n’y a plus de taux (on parle de taux négatifs dorénavant) et très peu d’inflation.
Les risques sur l’endettement, sur l’absence d’inflation (ou de déflation) et sur les taux sont évoqués par les analystes.
La croissance est soutenue par les politiques accommodantes des banques Centrales : la FED a baissé ses taux pour la première fois depuis 10 ans en juillet dernier et la BCE reprend son « Quantitative Easing », c’est-à-dire le rachat d’un volume massif d’actifs financiers pour soutenir la production et l’emploi et éviter les risques de déflation.
Il semble donc que le futur proche soit quelque peu agité, bien que, le plus souvent, lorsque tous les observateurs sont unanimes sur un point, il se déroule son contraire…
Au-delà des aspects financiers favorables immédiats, il est important de se projeter et de chercher à anticiper les prochaines échéances.
Donald TRUMP, qui dirige le monde, est dorénavant en période de réélection : il ne peut être réélu avec une crise financière et une situation mondiale tendue. Il va donc s’efforcer de maintenir un semblant d’équilibre jusqu’à la certitude de son second mandat (les sondages le donnent gagnant pour le moment). Cependant, dès qu’il aura atteint son objectif (fin 2020), il va redoubler d’agressivité (ce qu’il a débuté la semaine dernière) et de comportements inattendus et certainement s’attaquer aux échanges commerciaux avec l’Europe. Si les chinois ont su résister aux assauts du président américain, notamment parce qu’ils détiennent une forte part de la dette US, les européens seront beaucoup plus démunis et nos marchés risquent de souffrir.
Il faut donc réagir sans attendre une potentielle correction de marchés. Lorsque l’on a accumulé de conséquentes plus-values en quelques mois, il faut être raisonnable et alléger ses positions les plus dynamiques, à commencer par la zone euro.