Edito juin 2020

La crise sanitaire inédite que nous venons de vivre rappelle une nouvelle fois la fragilité de notre modèle économique, mais également les ressources dont nous disposons pour le protéger.

Durant quelques séances boursières, les marchés financiers ont décroché avec une violence peu connue, obligeant des réactions très vives des banques centrales, afin de soutenir l’économie mondiale.
Au fur et à mesure du développement de l’épidémie (en Asie d’abord, en Europe puis sur le continent Américain), les pays ont dû s’employer à lutter efficacement contre la propagation du COVID-19 et prendre des mesures elles aussi inédites (état d’urgence sanitaire, confinement, arrêt total des principales activités, aides sociales …).

La sortie du confinement fut une étape périlleuse,  mais elle a permis une reprise progressive des activités en France, accompagnée d’un rebond conséquent des marchés financiers.
Les constats restent cependant inquiétants : des entreprises de toutes tailles sont en souffrance (transports, tourisme, culture, restauration), le chômage risque d’exploser au terme des aides sociales, les résultats des sociétés sont naturellement décevants et les risques de faillites sont nombreux.

La croissance mondiale est logiquement annoncée en récession.
Certains secteurs cependant ont pu résister, voire se développer durant l’épidémie (téléphonie, circuits courts,  vente à distance, alimentaire …) et le développement de la digitalisation de nombreux métiers est en marche.

Les habitudes des français ont aussi évolué avec une rapidité que nous ne leur connaissions pas : le télétravail est devenu la norme, la maison de banlieue est privilégiée à l’appartement clos des grandes villes dans les projets immobiliers, le calme et la nature sont à nouveau appréciés. Les métiers de première ligne ont repris de la visibilité : le corps médical, après avoir été applaudi chaque soir, est reconnu à sa juste valeur, et nous sommes tous devenus plus reconnaissants du travail de nos livreurs ou des employés de caisse.

Nous lisons souvent à propos de cette crise qu’elle engendrera un « ancien et un nouveau Monde » : cet épisode sanitaire qui concerne la planète a et aura des répercussions dans tous les domaines. La santé bien sûr, mais aussi le travail, les déplacements, l’environnement, le digital, les nouvelles technologies, ou encore la culture le sports et les sciences.

Chacun porte en lui la douleur de cet évènement, mais aussi les enseignements et les réflexions sur les solutions probables à envisager. A nous de les partager pour mieux les valoriser, et poursuivre cette mutation initiée par l’épidémie pour aboutir à un nouveau modèle sociétal plus humain, certainement plus simple et moins cynique.

Laissons-nous quelques mois pour comprendre, analyser, rassembler les forces vives et réinventer notre modèle économique, rajeuni et débarrassé – nous l’espérons – de ses mauvaises habitudes.

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